Clea d'Anne Pastor : 1942-2022 se souvenir de la guerre sur le territoire du Vimeu

Clea d'Anne Pastor : des ateliers radiophoniques à l'Esat Dans le cadre du CLEA de la Communauté de Communes du Vimeu, un projet de création de reportages radiophoniques a été mis en place à l'ESAT. Anne Pastor, journaliste documentariste a proposé aux travailleurs de présenter leur département. Voici le département Sous Traitance et le reportage de Marylise et Roxane. Marylise a intégré la sous-traitance en 2001. Je suis polyvalente, minutieuse. Il faut bien suivre les instructions. Il faut être précis, méthodique, ordonné et organisé. J’ai appris le nom de plein de pièces et découvert des matériaux comme axes de manœuvre, sabots, liens en plastique… Ce métier est-il recommandé pour tout le monde ? Les personnes impatientes, qui ne savent pas se concentrer et qui ne sont pas attentifs ne pourraient pas exercer mon métier. Il faut aimer travailler seul(e) aussi. On est chacun à une table. On prépare seul(e) les sachets. Pourquoi participer au projet radiophonique ? J’ai accepté de participer au projet radiophonie pour apprendre à utiliser un magnétophone et un microphone. A gérer le son. A « attraper » des sons. Pour présenter mon métier. Et pour le plaisir. Roxanne a intégré la sous-traitance en 2014. Je viens travailler tous les jours avec le « smile ». Voici son témoignage. J’aime mon métier car il y a beaucoup de choses qui m’intéressent : organiser le travail, bien écouter les instructions (sinon le travail est mal fait), bien préparer son poste de travail (ne pas mettre de bazar). Si le travail est mal fait, le client rapporte les matériaux et nous devons tout recommencer et on peut manquer de matériels du coup (ex : les sachets). Et puis, Il y a une très bonne ambiance dans l’atelier. On discute et on écoute de la musique. Mais on travaille, bien sûr. Je me suis fait de vrais amis au travail. Quelle qualité faut-il avoir ? Il faut être minutieux, par exemple, si on arrache trop fort les étiquettes on peut arracher les références. Il faut « zippez » des tuyaux de machine à laver. Peu de monde y parvient. Moi, j’apprends assez vite. Je sais rapidement m’adapter aux tâches qu’on me donne. Il faut coller bien droit les étiquettes. C’est une opération très technique à effectuer. Parfois, quand on a une surcharge de travail, il y a des cadences à respecter. Il se peut qu’on se retrouve à la chaîne en fonction des commandes. J’aime travailler seule et en équipe. Peu m’importe. Les qualités requises pour ce métier : Organisation, minutie et rigueur. Il faut également être maniaque et respecter minutieusement l’ordre des pièces à mettre en sachet (méthode). Pour souder, il faut être bien droit, sinon ça fait des plis et c’est de travers. Ca ne fait pas sérieux vis à vis du client. De même, si la température est trop élevée, le sachet s’arrache. Il faut toujours être vigilant quant à la température de la soudure. Une tâche m’est réservée : la pesée (pour vérifier la quantité des sachets). Il faut vérifier que la balance soit bien réglée, les étiquettes, la fermeture des sachets et le nombre de sachets (tout le monde ne sait pas compter dans l’atelier). Est-il recommandé à tout le monde ? Ne pourraient effectuer ce métier des personnes qui ont des soucis en soudure. Il faut le permis gerbeur. Pour ma part, je ne l’ai pas car ça ne m’intéresse pas de le passer. Quelqu’un de désordonné et / ou impatient, ne pourrait pas non plus effectuer mon métier. Pourquoi participer au projet radiophonique ? Car j’aime ce qui est nouveau. Ça m’intéresse de découvrir. Je m’inscris à presque tous les nouveaux projets proposés par l’ESAT et j’aime donner mon avis à la fin. Je suis souvent partante. Avec ce projet, j’ai pu expérimenter des choses, par exemple, tenir un magnétophone pour enregistrer puis écouter les sons de l’atelier. J’ai découvert des sons que je n’avais jamais entendus avant alors qu’il sont là, chaque jour, dans l’atelier (ex : le bruit du gerbeur. Ca va très vite. Je n’avais jamais remarqué cette vitesse). Un souvenir ? Une fois, j’ai eu peur. Je devais compresser des gros ressorts. J’ai eu très peur de me faire mal et de casser la machine qui sert à les compresser. Il fallait compresser les ressorts pour les ajuster sur d’autres pièces. J’ai dit au moniteur que je ne voulais pas le faire pour ma sécurité. J’ai été franche. Du coup, ce sont les hommes de l’atelier qui ont compressé les ressorts. https://soundcloud.com/user-56865979-943759437/esat-departement-sous-traitance?utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing